Le pouvoir d’agir…

Le pouvoir d’agir – « empowerment » – constitue le principe qui sous-tend l’ensemble de l’approche de la promotion de la santé.

Selon un rapport de l’OMS, l’empowerment est défini comme « un processus par lequel les personnes, les organisations et les communautés accroissent la maîtrise des questions qui les concernent ».

L’empowerment communautaire étant un « processus d’action sociale par lequel les individus, les communautés et les organisations acquièrent la maîtrise de leurs vies en changeant leur environnement social et politique pour accroître l’équité et améliorer la qualité de la vie » [Wallerstein N (2006). What is the evidence on effectiveness of empowerment to improve health ? OMS Europe]

A la fois but et moyen, cette notion renvoie au fait de « renforcer le « pouvoir » de chacun afin qu’il puisse l’exercer dans une perspective de santé optimale ».. [TONES K. et GREEN J., 2004] et [FORTIN J., 2012]

Le terme est difficile à traduire en français ; il dépend directement de la définition donnée par la Charte d’Ottawa à la démarche de promotion de la santé  : « processus qui confère aux populations le moyen d’exercer un plus grand contrôle sur leur propre santé ». [CRAES-CRIPS Aquitaine]

Selon la BDSP (Banque de données en santé publique, EHESP), par l’empowerment : « Leur estime de soi est renforcée, leur sens critique, leur capacité de prise de décision et leur capacité d’action sont favorisées. »

William Ninacs recense généralement trois typologies d’empowerment :

L’empowerment individuel qui comporte quatre composantes essentielles : la participation, la compétence, l’estime de soi et la conscience critique. Dans leur ensemble et par leur interaction, elles permettent le passage d’un état sans pouvoir d’agir à un autre où l’individu est capable d’agir en fonction de ses propres choix.

L’empowerment communautaire qui renvoie à un état où la communauté est capable d’agir en fonction de ses propres choix et où elle favorise le développement du pouvoir d’agir de ses membres. La participation, les compétences, la communication et le capital communautaire sont les quatre plans sur lesquels il se déroule. L’empowerment individuel contribue à réaliser celui de la communauté.

L’empowerment organisationnel qui s’exécute sur quatre plans en interaction : la participation, les compétences, la reconnaissance et la conscience critique. L’organisation est à la fois le lieu où l’empowerment individuel se réalise et « l’engin » de l’empowerment communautaire.

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